Conditionnement et emballages des vins en Agro-Synergie

Conditionnement et emballages des vins en Agro-Synergie

 

  1. Conditionnement et emballages des vins en Agro-Synergie

L’ordre de grandeur de l’empreinte carbone d’une bouteille de vin serait de 1,1 kg équivalent CO2 (kg eq. CO2), ce qui équivaut à environ 2 jours d’éclairage avec 1 ampoule à incandescence (et 12 jours avec une 1 ampoule Basse Consommation). Largement plus de la moitié des émissions de CO2 (gaz à effet de serre GES) du secteur viticole est générée après la production même du vin ! Entre le chai et le verre, les étapes énergivores de conditionnement et d’expéditions plombent le bilan. Différentes études menées ces dernières années par plusieurs interprofessions (CIVC en Champagne, BIVB en Bourgogne, CIVB à Bordeaux) selon la méthode du Bilan Carbone sont toutes arrivées au même diagnostic : Le packaging du vin dans la bouteille de verre inventée par les anglais au XVIIe siècle et son transport constituent de loin les principaux postes d’émission de GES. D’autres postes sont également impactant à moindre tire :

  • Le packaging secondaire en carton des bouteilles de vin
  • L’utilisation de bouchons en plastique ou de capsules aluminium ;
  • La capsule de sur-bouchage ;
  • Le transport de la bouteille entre le chai et le client final.
  • L’énergie utilisée dans le stockage du vin en cave pour sa distribution et son vieillissement, lorsqu’il s’agit de caves à vin non naturelles.

Il est donc nécessaire que la démarche Agro-Synergie intègre également dans son modèle une optimisation des moyens de conditionnement et d’emballage du vin pour améliorer son impact sur l’environnement et en particulier son bilan carbone en réduisant la génération de déchets à longue vie.

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 https://expertises.ademe.fr/sites/default/files/assets/documents/itineraires_24_bat_0711.pdf

 

Cette analyse permet encore d’identifier des pistes pour améliorer le bilan carbone dans la distribution du vin.

  • Le recyclage des bouteilles en verre par la mise en place d’un système de consigne est techniquement possible mais compliqué dans les régions où ce système n’est plus traditionnel. Il est cependant parfaitement envisageable d’un point de vue économique et environnemental d’y souscrire quand des structures efficaces seront mise en place.
  • D’ores et déjà en Europe, le verre est recyclé à 73%, mais il est recyclable à 100%. Ce score est honorable mais il y a encore beaucoup à faire ; toutes les entreprises cotisent pour que ce système fonctionne (Adelphe, Green punkt…) et ce sont ces organismes qui doivent en premier lieu améliorer cette performance.
  • Beaucoup de désinformation circule sur le bilan carbone du verre et son impact environnemental. Ainsi, l’immense incohérence caractérisant les différentes analyses de l'empreinte carbone a pratiquement rendu impossible la comparaison objective de l'impact carbone d'un matériau de conditionnement par rapport à un autre. Les nombreuses analyses utilisées aujourd'hui ne prennent en considération qu'une partie du cycle de vie d'un produit, conduisant ainsi à des données incomplètes et imprécises. Ainsi, en matière de conditionnement, les producteurs prennent parfois des décisions inconséquentes sur base de données incomplètes. 
  • Les conditionnements alternatifs à la bouteille verre peuvent aussi être envisagés. Sur cette question de la bouteille, le consommateur a sa part de responsabilité puisque la bouteille est le contenant le plus apprécié car il connote de manière plus prestigieuse son contenu. C’est certainement aussi le contenant le mieux adapté pour la garde et le plus respectueux pour le contenu du point de vue physico-chimique. Mais il est aussi vrai que 90% des vins produits sont consommés dans l’année qui suit leur embouteillage. Pourquoi ne pas tester d’autres types de contenant pour ce type de vins ? Bag in box, canette aluminium, présentent des impacts carbone a priori inférieurs avec un taux de « recycabilité » acceptable.
  • Néanmoins, l’analyse du cycle de vie (ACV) et non du simple bilan carbone montre que l’empreinte carbone du verre d'emballage est la moins élevée de toutes les solutions de conditionnement en Amérique du Nord, Europe et Asie. Une bouteille en verre de 355 ml génère 0.171 kg de dioxyde de carbone depuis l’extraction des matières premières jusqu’à la réutilisation ou le recyclage de la bouteille. Une bouteille de vin standard de 75 cl qui pèse 410 gr produit 0,204 kg de CO2e, alors qu’une bouteille allégée de 345 g génère seulement 0,172 kg CO2e.
 https://www.recyclage-recuperation.fr/archives-dechets-com/verre-o-i-lance-un-modele-de-calcul-de-lempreinte-carbone/

La comparaison avec une bouteille de PET (polyéthylène-téréphtalate) issue de la pétrochimie qui pèse seulement 54 grammes quand elle est vide, produit 0.374 kg de CO2 si on prend en compte l’intégralité du cycle, soit plus du double que le verre (cycle “craddle-to-craddle” – berceau au berceau). Une petite bouteille de vin en verre de 187 ml destinée à la consommation individuelle (quart aviation), et dont le poids atteint 145 grammes, génère 0.072 kg de CO2eq ; une bouteille de PET de la même taille génère 0.152 kg de CO2eq, soit une empreinte carbone deux fois plus importante !

Le verre a donc clairement l'empreinte carbone la plus favorable. Se pencher sur l'intégralité du cycle de vie du verre permet donc de réfuter bon nombre d'idées reçues ! Mais il ne faut pas se focaliser seulement sur l’impact carbone et le taux de recyclage, mais aussi et peut-être surtout sur l’impact environnemental à grande échelle (le Monde) de ce qui n’est pas recyclé car abandonné dans l’environnement. Cette situation déplorable ne peut être solutionnée que par une évolution profonde du comportement du consommateur

Actuellement, moins de 10% du plastique produit sur la planète a été recyclé ! Environ 40% de nos produits en plastique sont mis à la poubelle en moins d’un mois. Malheureusement, il n’est guère possible d’éliminer ce matériau sans nuire à l’environnement. S’il serait souhaitable de le recycler, les possibilités techniques sont limitées du fait notamment des nombreux additifs chimiques qu’il contient. Pour cette raison, la majeure partie du plastique est incinérée, ce qui entraîne non seulement l’émission d’une grande quantité de CO2, mais aussi de multiples substances nocives qui ne se dégradent pratiquement pas.

Le plastique envisageable pour le conditionnement et le bouchage des vins possèdent une durée de vie dans la nature de l’ordre de 600 à 1000 ans contre 5000 ans pour le verre. Ces matières ne se dégradent donc quasiment pas dans l’environnement ; elles se transforment peu à peu en microparticules (puis en nanoparticules) qui peuvent envahir le vivant en son plus profond. Désormais on retrouve ces particules dans l’air, dans l’eau, dans la nourriture que nous ingérons, le sol que nous travaillons et jusqu’à l’intérieur de nos propres organes avec des effets toxiques évidents ! Les sites les plus éloignés de toute civilisation ne sont pas épargnés. Ce problème affreux n’existe pas et n’existera jamais avec le verre…

Que faire, donc? Aujourd’hui il existe déjà des plastiques «biodégradables». Leur dégradation, cependant, ne fonctionne que dans des conditions précises (température, micro-organismes, etc.) et nécessite des installations industrielles de fermentation et de compostage. Comme il est toutefois impossible d’en tirer de l’humus ou des substances alimentaires, ces matériaux sont souvent incinérés afin d’obtenir «au moins» de l’énergie thermique. En outre, 

 mobility.ch/fr/magazine/durabilite/la-problematique-du-plastique
 https://www.newscientist.com/article/2251975-simple-technique-could-help-find-microplastics-inside-the-human-body/
 https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/du-microplastique-detecte-pour-la-premiere-fois-dans-des-organes-humains-1233021

ces plastiques biodégradables sont mal adaptés au conditionnement d’un produit tel que le vin (oxydation accrue, durée de vie trop limitée…).

Outre les plastiques biodégradables, il existe également des plastiques «biosourcés»: ceux-ci sont issus de matières renouvelables comme la canne à sucre, le maïs ou les feuilles de palmier. Des bouchons revendiquent cette origine. Toutefois, ici encore, il n’est pas du tout prouvé que ces matériaux ne nuisent pas à l’environnement. En effet, les matières premières sont transformées en substances chimiques de base par des processus industriels de grande envergure et leur décomposition naturelle dure toujours extrêmement longtemps.

Alors, que devons-nous faire? Le meilleur plastique est celui qui n’est pas utilisé. En Agro-Synergie, le mieux est donc de remplacer tous les produits en plastique ou contenant du plastique par d’autres à chaque fois que possible et en privilégiant le verre.

  • A l’échelle du producteur de vin, l’action la plus efficace est rapide à mettre en place sans aucun impact négatif est donc d’alléger les bouteilles en verre, pour réduire fortement leur impact carbone, les rendre moins coûteuses à produire, à transporter et à acheter. Alors qu’une bouteille de vin vide pesait en moyenne 800g il y a un siècle, elles pèsent aujourd’hui en moyenne bien moins de 500g. Les bouteilles ultralourdes (> 1,2 kg), destinées à laisser penser que le contenu de la bouteille est d’autant meilleur que la bouteille pèse, ne sont plus de mode aujourd’hui et devraient être même bannies. Certains distributeurs ont anticipé ce phénomène et limite intelligemment le poids des bouteilles de leurs producteurs.

 

  • Nous avons réduit depuis 2020 le poids de nos bouteilles de 520 g à 430 g sans aucun problème et nous envisageons d’utiliser des 320 g pour le vin de consommation la plus courante.

 

  • Le bouchon est un élément fondamental car il peut affecter positivement ou négativement la capacité d’une bouteille à bien se garder c’est-à-dire de maintenir les caractéristiques originelles du vin produit. Traditionnellement, c’est le liège qui a été employé pour cette fonction. Mais cette matière naturelle présente une variabilité importante qui ne peut être éliminée totalement même en transformant cette matière unique avec les procédés industriels disponibles de nos jours. Le liège reste pour autant, la seule matière naturelle capable de maintenir un lien direct entre la terre et le vin, pouvant remplir toutes les fonctions d’un obturateur en étant totalement durable et avec un bilan carbone négatif.

Pour m’être investi personnellement durant deux décennies dans l’identification, la quantification des défauts physiques et chimiques du liège naturel et la recherche de solutions à ces divers problèmes, je suis conscient encore aujourd’hui des limites incompressibles inhérentes à l’utilisation d’une matière première quasiment non transformée. Les bouchons techniques à base de liège subissent en revanche de nombreuses modifications qui réduisent considérablement l’hétérogénéité de leurs performances, qu’il s’agisse de leurs propriétés mécaniques ou des risques de contamination par le fameux « goût de bouchon ». Différents produits sont désormais disponibles sur le marché.

L’utilisation du liège fait également partie de l’esthétique de la finition d’une bouteille et du cérémonial de la dégustation ; certaines catégories de bouteilles sont donc encore d’une certaine façon condamnées à rester fidèles à ce matériau traditionnel.

D’un point de vue purement technique, des solutions alternatives existent au liège existent avec certains plastiques ou avec la capsule à vis en aluminium et différents types de joints pour adapter la perméabilité à l’oxygène. Chaque producteur fera son choix en fonction de ses objectifs et de ses expériences. L’Agro-Synergie s’appliquera sur ce sujet précis en prenant en compte d’abord les objectifs techniques et économiques mais sans éluder l’aspect environnemental des solutions choisies.

  • Nous sommes restés fidèles au liège naturel pour les vins les plus valorisés et nous sommes passés depuis une dizaine d’année au liège technique pour les produits de rotation plus rapide et de positionnement prix inférieur. Nous ne cessons d’investir à la fois dans la sélection technique des bouchons avant leur achat et leur emploi et avons réévalué les budgets accordés à l’approvisionnement pour essayer de garantir le meilleur rapport qualité/prix.

 

  • Il fût un temps où les bouteilles bouchées étaient recouvertes de cire puis enduites de goudron pour assurer l’étanchéité de la bouteille. C’est en 1830 que tout a commencé pour la capsule que nous côtoyons. Un certain André Georges Dupré, négociant en vins et spiritueux constate les inconvénients de ces techniques, notamment lorsque les bouteilles sont destinées à voyager. Il imagina une "une capsule de plomb-étain, propre à revêtir hermétiquement l’orifice de la bouteille ou du vase auquel il doit s’adapter" et déposa sont brevet en 1833. Au XIXième Jean-Baptiste Féret, l’un des plus anciens éditeurs de guides du vin à Bordeaux a rajouté sa contribution. Il avait en tête d’enjoliver la bouteille et de lui faire porter des marques de garantie. Ainsi jusqu’en 1993, les capsules dites de surbouchage étaient en plomb pour les vins de qualité. C’est l’étain qui l’a remplacé, avec des alliages de plus en plus techniques et moins couteux, puis l’aluminium et aujourd’hui des complexes à base de matière plastique.

La capsule en plomb ou en plomb-étain est abandonnée chez nous depuis longtemps compte tenu des risques de toxicité inhérent au plomb. La capsule de sur-bouchage classique de nos jours est un complexe d’aluminium et de plastique qui n’est que partiellement recyclable et relativement polluant (2100 kg eq. CO2/t). Se passer de ce surbouchage devient une option d’autant plus tentante que ses prix et délais d'approvisionnement ont fortement augmenté ces derniers mois. Des producteurs peuvent opter pour l’absence d’opercule et font le choix de la bague nue à l’export et en France. Mais même si la Capsule Représentative des Droits (CRD, la Marianne) est facultative depuis 2019, son usage reste encore relativement ancré. En effet, la capsule de surbouchage fait partie de la finition esthétique des bouteilles ; l’expérience du consommateur est moins valorisante sans leur présence qui se veut un support de communication, voire de traçabilité. Il faut insister sur ce point car techniquement parlant, la capsule classique (hormis le cirage donc) n’influence pas la qualité du vin en bouteille à court, moyen ou long terme. Enfin, si des capsules issues de complexe bio-sourcé sont lancées, la question globale de la réduction des intrants reste un sujet clé pour l’avenir de la filière vin car le meilleur déchet reste celui que l’on ne produit pas !

Les produits métalliques mono-matériaux sont plus facilement recyclables mais aussi plus coûteux que les produits composites. L’étain est matériau luxueux possédant un impact carbone très supérieur (4663 kg eq.CO2/t) à celui de l’aluminium embouti (900 kg eq.CO2/t) qui est aussi plus facilement revalorisé : 75% de l'aluminium produit depuis la fin du XIXe siècle est toujours en circulation actuellement ! 

La capsule de bouchage à vis en aluminium est une solution technique particulièrement attrayante. En revanche, elle possède un impact carbone lourd comparé à toutes autres solutions (1990 à 2882 kg eq.CO2/t selon taux de recyclage de l’aluminium). Cette solution n’est donc jamais à privilégier, sauf dans pour des vins particuliers qui bénéficient grandement de leur forte inertie vis-à-vis de l’oxydation et quand le marché l’accepte, ce qui n’est toujours pas actuellement le cas avec la grande majorité des produits européens…

Le cirage traditionnel des bouteilles est une alternative intéressante au plan environnemental mais plus complexe et coûteuse à mettre en place à grande échelle si on utilise des cires purement organiques. Mais ce mode de sur-bouchage est particulièrement intéressant pour la préservation à long terme, notablement dans le cas des vins blancs mais aussi celui des grands vins rouges de garde comme les nôtres ; son coût le réserve encore au produit assez fortement valorisés et à de petites séries.

  • Les Vignobles Chatonnet ont abandonné l’étain depuis plus de 25 ans, nous utilisons l’aluminium embouti en remplacement. Ces dernières années, la mise en place d’un opercule prédécoupé EASYPEEL™ sur ces capsules permet d’améliorer 
 https://www.aluminium.fr/cycle-de-vie-et-recyclage/
 https://www.amcor.com/product-listing/easypeel-capsule-02010101EASYPEEL
  • considérablement la qualité du service de débouchage. Les produits plus entrée de gamme utilisent des capsules complexes avec une matière plastique biosourcée pour réduire leur prix de revient sans impact négatif sur l’environnement. Cependant, il faut insister auprès des consommateurs pour qu’ils isolent séparément les capsules du verre afin d’améliorer leur recyclage. Enfin, le cirage ancestral des bouteilles est utilisé pour nos bouteilles les plus haut de gamme et classiquement sur tous nos gros contenants au-delà du magnum.
  • Les bouteilles doivent être expédiées dans des cartons ou des caisses bois. Le carton ondulé est significativement plus polluant (carton imprimé 850 kg eq.CO2/t) à sa fabrication que la caisse en pin produite localement avec les pins de nos forêts landaises (191 kgeq.CO2/t), mais son bilan s’améliore si on tient compte du transport en raison du moindre poids et de son recyclage de plus en plus facile. Cela dit, si le recyclage du carton possède un bilan favorable sur le coût énergétique primaire relatif à la fabrication, il n’a pas de bénéfice en termes d’émissions de GES compte tenu des techniques de recyclage actuelles !
  • Nous utilisons des caisses en bois local (pin maritime) fabriquées localement seulement pour les vins haut de gamme à la demande du client et généralisons simultanément l’usage du carton recyclé en prohibant l’usage d’encre à solvant ; les vins entrée de gamme sont livrés en carton ondulé non imprimé bouteilles debout pour réduire leur coût et leur impact environnemental (242 kg eq.CO2/T vs 850) de ces emballages. Tous les cartons de nos intrants sont, soit préférentiellement broyés sur place et compostés avec des déchets organiques puis utilisés dans pour nos espaces verts, soit broyés pour fabriquer des produits de calage des bouteilles expédiées à l’unité, soit revendus au recyclage.

 

  • Le coût environnemental du fret (transports entrants et sortants) reste un point critique. Une des dernières étapes de la chaîne de production de vin consiste à le commercialiser une fois en bouteille et cela nécessite de transporter les contenants dans les différents points de vente. L’Institut français de la vigne et du Vin (IFV) affirme que l’émission de gaz à effet de serre est particulièrement importante durant cette étape. Le fret routier par exemple, représente 15 % et le transport des personnes 
https://federec.com/FEDEREC/documents/EvaluationenvironnementaleduRecyclageenFranceMai2017123.pdf
  • dans la filière, 23 % (on parle ici des vendangeurs, des employés, des commerciaux ou des salariés qui utilisent leurs voitures pour se rendre dans les vignes).
  • A ce niveau, le producteur en Agro-Synergie n’a que peu de leviers d’actions. Les vignobles Chatonnet privilégient depuis 2020 les véhicules hybrides pour le déplacement de ses commerciaux. Nous avons considérablement réduit aussi les déplacements à longue distance pour gérer les marchés à l’export en favorisant la vidéo-conférences et tous les outils web permettant d’échanger de la documentation et des informations sans se déplacer. Pour autant, il nous est impossible de gérer notre commercialisation en circuit court local en abandonnant le contact humain, l’exportation et la vente à distance comme certains obscurantistes verts le souhaiteraient… Un audit des transporteurs employés pour connaître leurs efforts dans le sens des économies d’énergie et de l’émission de GES sera mis en place pour mettre en correspondance leurs relations coût/performance avec leurs engagements environnementaux.

inventée par les anglais au XVIIe siècle et son transport constituent de loin les principaux postes d’émission de GES. D’autres postes sont également impactant à moindre tire :

  • Le packaging secondaire en carton des bouteilles de vin
  • L’utilisation de bouchons en plastique ou de capsules aluminium ;
  • La capsule de sur-bouchage ;
  • Le transport de la bouteille entre le chai et le client final.
  • L’énergie utilisée dans le stockage du vin en cave pour sa distribution et son vieillissement, lorsqu’il s’agit de caves à vin non naturelles.

Il est donc nécessaire que la démarche Agro-Synergie intègre également dans son modèle une optimisation des moyens de conditionnement et d’emballage du vin pour améliorer son impact sur l’environnement et en particulier son bilan carbone en réduisant la génération de déchets à longue vie.

Cette analyse permet encore d’identifier des pistes pour améliorer le bilan carbone dans la distribution du vin.

  • Le recyclage des bouteilles en verre par la mise en place d’un système de consigne est techniquement possible mais compliqué dans les régions où ce système n’est plus 
 https://www.infowine.com/intranet/libretti/libretto5363-01-1.pdf
 https://expertises.ademe.fr/sites/default/files/assets/documents/itineraires_24_bat_0711.pdf
  • traditionnel. Il est cependant parfaitement envisageable d’un point de vue économique et environnemental d’y souscrire quand des structures efficaces seront mise en place.
  • D’ores et déjà en Europe, le verre est recyclé à 73%, mais il est recyclable à 100%. Ce score est honorable mais il y a encore beaucoup à faire ; toutes les entreprises cotisent pour que ce système fonctionne (Adelphe, Green punkt…) et ce sont ces organismes qui doivent en premier lieu améliorer cette performance.
  • Beaucoup de désinformation circule sur le bilan carbone du verre et son impact environnemental. Ainsi, l’immense incohérence caractérisant les différentes analyses de l'empreinte carbone a pratiquement rendu impossible la comparaison objective de l'impact carbone d'un matériau de conditionnement par rapport à un autre. Les nombreuses analyses utilisées aujourd'hui ne prennent en considération qu'une partie du cycle de vie d'un produit, conduisant ainsi à des données incomplètes et imprécises. Ainsi, en matière de conditionnement, les producteurs prennent parfois des décisions inconséquentes sur base de données incomplètes. 
  • Les conditionnements alternatifs à la bouteille verre peuvent aussi être envisagés. Sur cette question de la bouteille, le consommateur a sa part de responsabilité puisque la bouteille est le contenant le plus apprécié car il connote de manière plus prestigieuse son contenu. C’est certainement aussi le contenant le mieux adapté pour la garde et le plus respectueux pour le contenu du point de vue physico-chimique. Mais il est aussi vrai que 90% des vins produits sont consommés dans l’année qui suit leur embouteillage. Pourquoi ne pas tester d’autres types de contenant pour ce type de vins ? Bag in box, canette aluminium, présentent des impacts carbone a priori inférieurs avec un taux de « recycabilité » acceptable.
  • Néanmoins, l’analyse du cycle de vie (ACV) et non du simple bilan carbone montre que l’empreinte carbone du verre d'emballage est la moins élevée de toutes les solutions de conditionnement en Amérique du Nord, Europe et Asie. Une bouteille en verre de 355 ml génère 0.171 kg de dioxyde de carbone depuis l’extraction des matières premières jusqu’à la réutilisation ou le recyclage de la bouteille. Une bouteille de vin standard de 75 cl qui pèse 410 gr produit 0,204 kg de CO2e, alors qu’une bouteille allégée de 345 g génère seulement 0,172 kg CO2e.

La comparaison avec une bouteille de PET (polyéthylène-téréphtalate) issue de la pétrochimie qui pèse seulement 54 grammes quand elle est vide, produit 0.374 kg de CO2 si on prend en compte l’intégralité du cycle, soit plus du double que le verre (cycle “craddle-to-craddle” – berceau au berceau). Une petite bouteille de vin en verre de 187 ml destinée à la consommation individuelle (quart aviation), et dont le poids atteint 145 grammes, génère

 https://www.recyclage-recuperation.fr/archives-dechets-com/verre-o-i-lance-un-modele-de-calcul-de-lempreinte-carbone/

0.072 kg de CO2eq ; une bouteille de PET de la même taille génère 0.152 kg de CO2eq, soit une empreinte carbone deux fois plus importante !

Le verre a donc clairement l'empreinte carbone la plus favorable. Se pencher sur l'intégralité du cycle de vie du verre permet donc de réfuter bon nombre d'idées reçues ! Mais il ne faut pas se focaliser seulement sur l’impact carbone et le taux de recyclage, mais aussi et peut-être surtout sur l’impact environnemental à grande échelle (le Monde) de ce qui n’est pas recyclé car abandonné dans l’environnement. Cette situation déplorable ne peut être solutionnée que par une évolution profonde du comportement du consommateur

Actuellement, moins de 10% du plastique produit sur la planète a été recyclé ! Environ 40% de nos produits en plastique sont mis à la poubelle en moins d’un mois. Malheureusement, il n’est guère possible d’éliminer ce matériau sans nuire à l’environnement. S’il serait souhaitable de le recycler, les possibilités techniques sont limitées du fait notamment des nombreux additifs chimiques qu’il contient. Pour cette raison, la majeure partie du plastique est incinérée, ce qui entraîne non seulement l’émission d’une grande quantité de CO2, mais aussi de multiples substances nocives qui ne se dégradent pratiquement pas.

Le plastique envisageable pour le conditionnement et le bouchage des vins possèdent une durée de vie dans la nature de l’ordre de 600 à 1000 ans contre 5000 ans pour le verre. Ces matières ne se dégradent donc quasiment pas dans l’environnement ; elles se transforment peu à peu en microparticules (puis en nanoparticules) qui peuvent envahir le vivant en son plus profond. Désormais on retrouve ces particules dans l’air, dans l’eau, dans la nourriture que nous ingérons, le sol que nous travaillons et jusqu’à l’intérieur de nos propres organes avec des effets toxiques évidents ! Les sites les plus éloignés de toute civilisation ne sont pas épargnés. Ce problème affreux n’existe pas et n’existera jamais avec le verre…

Que faire, donc? Aujourd’hui il existe déjà des plastiques «biodégradables». Leur dégradation, cependant, ne fonctionne que dans des conditions précises (température, micro-organismes, etc.) et nécessite des installations industrielles de fermentation et de compostage. Comme il est toutefois impossible d’en tirer de l’humus ou des substances alimentaires, ces matériaux sont souvent incinérés afin d’obtenir «au moins» de l’énergie thermique. En outre, ces plastiques biodégradables sont mal adaptés au conditionnement d’un produit tel que le vin (oxydation accrue, durée de vie trop limitée…).

Outre les plastiques biodégradables, il existe également des plastiques «biosourcés»: ceux-ci sont issus de matières renouvelables comme la canne à sucre, le maïs ou les feuilles de 

 mobility.ch/fr/magazine/durabilite/la-problematique-du-plastique
 https://www.newscientist.com/article/2251975-simple-technique-could-help-find-microplastics-inside-the-human-body/
 https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/du-microplastique-detecte-pour-la-premiere-fois-dans-des-organes-humains-1233021

palmier. Des bouchons revendiquent cette origine. Toutefois, ici encore, il n’est pas du tout prouvé que ces matériaux ne nuisent pas à l’environnement. En effet, les matières premières sont transformées en substances chimiques de base par des processus industriels de grande envergure et leur décomposition naturelle dure toujours extrêmement longtemps.

Alors, que devons-nous faire? Le meilleur plastique est celui qui n’est pas utilisé. En Agro-Synergie, le mieux est donc de remplacer tous les produits en plastique ou contenant du plastique par d’autres à chaque fois que possible et en privilégiant le verre.

  • A l’échelle du producteur de vin, l’action la plus efficace est rapide à mettre en place sans aucun impact négatif est donc d’alléger les bouteilles en verre, pour réduire fortement leur impact carbone, les rendre moins coûteuses à produire, à transporter et à acheter. Alors qu’une bouteille de vin vide pesait en moyenne 800g il y a un siècle, elles pèsent aujourd’hui en moyenne bien moins de 500g. Les bouteilles ultralourdes (> 1,2 kg), destinées à laisser penser que le contenu de la bouteille est d’autant meilleur que la bouteille pèse, ne sont plus de mode aujourd’hui et devraient être même bannies. Certains distributeurs ont anticipé ce phénomène et limite intelligemment le poids des bouteilles de leurs producteurs.

 

  • Nous avons réduit depuis 2020 le poids de nos bouteilles de 520 g à 430 g sans aucun problème et nous envisageons d’utiliser des 320 g pour le vin de consommation la plus courante.

 

  • Le bouchon est un élément fondamental car il peut affecter positivement ou négativement la capacité d’une bouteille à bien se garder c’est-à-dire de maintenir les caractéristiques originelles du vin produit. Traditionnellement, c’est le liège qui a été employé pour cette fonction. Mais cette matière naturelle présente une variabilité importante qui ne peut être éliminée totalement même en transformant cette matière unique avec les procédés industriels disponibles de nos jours. Le liège reste pour autant, la seule matière naturelle capable de maintenir un lien direct entre la terre et le vin, pouvant remplir toutes les fonctions d’un obturateur en étant totalement durable et avec un bilan carbone négatif.

Pour m’être investi personnellement durant deux décennies dans l’identification, la quantification des défauts physiques et chimiques du liège naturel et la recherche de solutions à ces divers problèmes, je suis conscient encore aujourd’hui des limites incompressibles inhérentes à l’utilisation d’une matière première quasiment non transformée. Les bouchons techniques à base de liège subissent en revanche de nombreuses modifications qui réduisent considérablement l’hétérogénéité de leurs performances, qu’il s’agisse de leurs propriétés mécaniques ou des risques de contamination par le fameux « goût de bouchon ». Différents produits sont désormais disponibles sur le marché.

L’utilisation du liège fait également partie de l’esthétique de la finition d’une bouteille et du cérémonial de la dégustation ; certaines catégories de bouteilles sont donc encore d’une certaine façon condamnées à rester fidèles à ce matériau traditionnel.

D’un point de vue purement technique, des solutions alternatives existent au liège existent avec certains plastiques ou avec la capsule à vis en aluminium et différents types de joints pour adapter la perméabilité à l’oxygène. Chaque producteur fera son choix en fonction de ses objectifs et de ses expériences. L’Agro-Synergie s’appliquera sur ce sujet précis en prenant en compte d’abord les objectifs techniques et économiques mais sans éluder l’aspect environnemental des solutions choisies.

  • Nous sommes restés fidèles au liège naturel pour les vins les plus valorisés et nous sommes passés depuis une dizaine d’année au liège technique pour les produits de rotation plus rapide et de positionnement prix inférieur. Nous ne cessons d’investir à la fois dans la sélection technique des bouchons avant leur achat et leur emploi et avons réévalué les budgets accordés à l’approvisionnement pour essayer de garantir le meilleur rapport qualité/prix.

 

  • Il fût un temps où les bouteilles bouchées étaient recouvertes de cire puis enduites de goudron pour assurer l’étanchéité de la bouteille. C’est en 1830 que tout a commencé pour la capsule que nous côtoyons. Un certain André Georges Dupré, négociant en vins et spiritueux constate les inconvénients de ces techniques, notamment lorsque les bouteilles sont destinées à voyager. Il imagina une "une capsule de plomb-étain, propre à revêtir hermétiquement l’orifice de la bouteille ou du vase auquel il doit s’adapter" et déposa sont brevet en 1833. Au XIXième Jean-Baptiste Féret, l’un des plus anciens éditeurs de guides du vin à Bordeaux a rajouté sa contribution. Il avait en tête d’enjoliver la bouteille et de lui faire porter des marques de garantie. Ainsi jusqu’en 1993, les capsules dites de surbouchage étaient en plomb pour les vins de qualité. C’est l’étain qui l’a remplacé, avec des alliages de plus en plus techniques et moins couteux, puis l’aluminium et aujourd’hui des complexes à base de matière plastique.

La capsule en plomb ou en plomb-étain est abandonnée chez nous depuis longtemps compte tenu des risques de toxicité inhérent au plomb. La capsule de sur-bouchage classique de nos jours est un complexe d’aluminium et de plastique qui n’est que partiellement recyclable et relativement polluant (2100 kg eq. CO2/t). Se passer de ce surbouchage devient une option d’autant plus tentante que ses prix et délais d'approvisionnement ont fortement augmenté ces derniers mois. Des producteurs peuvent opter pour l’absence d’opercule et font le choix de la bague nue à l’export et en France. Mais même si la Capsule Représentative des Droits (CRD, la Marianne) est facultative depuis 2019, son usage reste encore relativement ancré. En effet, la capsule de surbouchage fait partie de la finition esthétique des bouteilles ; l’expérience du consommateur est moins valorisante sans leur présence qui se veut un support de communication, voire de traçabilité. Il faut insister sur ce point car techniquement parlant, la capsule classique (hormis le cirage donc) n’influence pas la qualité du vin en bouteille à court, moyen ou long terme. Enfin, si des capsules issues de complexe bio-sourcé sont lancées, la question globale de la réduction des intrants reste un sujet clé pour l’avenir de la filière vin car le meilleur déchet reste celui que l’on ne produit pas !

Les produits métalliques mono-matériaux sont plus facilement recyclables mais aussi plus coûteux que les produits composites. L’étain est matériau luxueux possédant un impact carbone très supérieur (4663 kg eq.CO2/t) à celui de l’aluminium embouti (900 kg eq.CO2/t) qui est aussi plus facilement revalorisé : 75% de l'aluminium produit depuis la fin du XIXe siècle est toujours en circulation actuellement ! 

La capsule de bouchage à vis en aluminium est une solution technique particulièrement attrayante. En revanche, elle possède un impact carbone lourd comparé à toutes autres solutions (1990 à 2882 kg eq.CO2/t selon taux de recyclage de l’aluminium). Cette solution n’est donc jamais à privilégier, sauf dans pour des vins particuliers qui bénéficient grandement de leur forte inertie vis-à-vis de l’oxydation et quand le marché l’accepte, ce qui n’est toujours pas actuellement le cas avec la grande majorité des produits européens…

Le cirage traditionnel des bouteilles est une alternative intéressante au plan environnemental mais plus complexe et coûteuse à mettre en place à grande échelle si on utilise des cires purement organiques. Mais ce mode de sur-bouchage est particulièrement intéressant pour la préservation à long terme, notablement dans le cas des vins blancs mais aussi celui des grands vins rouges de garde comme les nôtres ; son coût le réserve encore au produit assez fortement valorisés et à de petites séries.

  • Les Vignobles Chatonnet ont abandonné l’étain depuis plus de 25 ans, nous utilisons l’aluminium embouti en remplacement. Ces dernières années, la mise en place d’un opercule prédécoupé EASYPEEL™ sur ces capsules permet d’améliorer considérablement la qualité du service de débouchage. Les produits plus entrée de gamme utilisent des capsules complexes avec une matière plastique biosourcée pour réduire leur prix de revient sans impact négatif sur l’environnement. Cependant, il faut insister auprès des consommateurs pour qu’ils isolent séparément les capsules du 
 https://www.aluminium.fr/cycle-de-vie-et-recyclage/
 https://www.amcor.com/product-listing/easypeel-capsule-02010101EASYPEEL
  • verre afin d’améliorer leur recyclage. Enfin, le cirage ancestral des bouteilles est utilisé pour nos bouteilles les plus haut de gamme et classiquement sur tous nos gros contenants au-delà du magnum.
  • Les bouteilles doivent être expédiées dans des cartons ou des caisses bois. Le carton ondulé est significativement plus polluant (carton imprimé 850 kg eq.CO2/t) à sa fabrication que la caisse en pin produite localement avec les pins de nos forêts landaises (191 kgeq.CO2/t), mais son bilan s’améliore si on tient compte du transport en raison du moindre poids et de son recyclage de plus en plus facile. Cela dit, si le recyclage du carton possède un bilan favorable sur le coût énergétique primaire relatif à la fabrication, il n’a pas de bénéfice en termes d’émissions de GES compte tenu des techniques de recyclage actuelles !
  • Nous utilisons des caisses en bois local (pin maritime) fabriquées localement seulement pour les vins haut de gamme à la demande du client et généralisons simultanément l’usage du carton recyclé en prohibant l’usage d’encre à solvant ; les vins entrée de gamme sont livrés en carton ondulé non imprimé bouteilles debout pour réduire leur coût et leur impact environnemental (242 kg eq.CO2/T vs 850) de ces emballages. Tous les cartons de nos intrants sont, soit préférentiellement broyés sur place et compostés avec des déchets organiques puis utilisés dans pour nos espaces verts, soit broyés pour fabriquer des produits de calage des bouteilles expédiées à l’unité, soit revendus au recyclage.
  • Le coût environnemental du fret (transports entrants et sortants) reste un point critique. Une des dernières étapes de la chaîne de production de vin consiste à le commercialiser une fois en bouteille et cela nécessite de transporter les contenants dans les différents points de vente. L’Institut français de la vigne et du Vin (IFV) affirme que l’émission de gaz à effet de serre est particulièrement importante durant cette étape. Le fret routier par exemple, représente 15 % et le transport des personnes dans la filière, 23 % (on parle ici des vendangeurs, des employés, des commerciaux ou des salariés qui utilisent leurs voitures pour se rendre dans les vignes).
  • A ce niveau, le producteur en Agro-Synergie n’a que peu de leviers d’actions. Les vignobles Chatonnet privilégient depuis 2020 les véhicules hybrides pour le déplacement de ses commerciaux. Nous avons considérablement réduit aussi les déplacements à longue distance pour gérer les marchés à l’export en favorisant la vidéo-conférences et tous les outils web permettant d’échanger de la documentation et des informations sans se déplacer. Pour autant, il nous est impossible de gérer notre commercialisation en circuit court local en abandonnant le contact humain, l’exportation et la vente à distance comme certains obscurantistes verts le souhaiteraient… Un audit des transporteurs employés pour connaître leurs efforts dans le sens des économies d’énergie et de l’émission de GES sera mis en place pour mettre en correspondance leurs relations coût/performance avec leurs engagements environnementaux.
https://federec.com/FEDEREC/documents/EvaluationenvironnementaleduRecyclageenFranceMai2017123.pdf
 https://www.infowine.com/intranet/libretti/libretto5363-01-1.pdf
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